Derrière l'emballage : comparaison entre le café et le chocolat

Types de sachets : mêmes formes, objectifs différents

À première vue, les produits à base de café et de chocolat utilisent souvent des sachets de forme similaire. Les formats de doypack, de sachet à fond plat et à soufflets latéraux sont courants dans les deux secteurs. Cependant, leurs objectifs et leur structure diffèrent. L’emballage du café est généralement conçu pour préserver la fraîcheur sur le long terme. Il se présente souvent dans des sachets épais à soufflets latéraux ou à fond plat, pouvant contenir de 250 g à 2,5 kg de grains. De nombreux torréfacteurs choisissent des systèmes refermables, car le café est consommé progressivement. L’emballage du chocolat et du cacao varie davantage selon le type de produit. Les tablettes peuvent être enveloppées dans des manchons en papier ou du papier aluminium, tandis que les éclats de cacao ou le chocolat à boire utilisent plus souvent des formats en sachet. Les coffrets cadeaux incluent parfois des plateaux, des séparateurs ou plusieurs barres dans une seule boîte.

Matériaux : priorité à la protection

Les deux secteurs utilisent des matériaux multicouches pour éviter la détérioration, mais leurs besoins sont légèrement différents. Le café nécessite des matériaux à haute barrière qui bloquent l’oxygène, l’humidité et les UV. On retrouve souvent du PET, du polyéthylène, des couches d’aluminium et des stratifiés en papier kraft. Ces matériaux permettent de conserver la saveur, l’arôme et la fraîcheur. Le chocolat a lui aussi besoin de couches barrières, notamment contre la chaleur et l’humidité. La protection contre les odeurs est cruciale, car le chocolat absorbe facilement les arômes extérieurs. Certains fabricants utilisent des films à fermeture à froid ou des emballages flow-pack plus adaptés aux variations de température. Les deux secteurs utilisent des combinaisons de films laminés, mais le café opte plus souvent pour des options triple couche plus robustes, adaptées à un stockage prolongé.

Valves : un indispensable réservé au café

C’est ici que le café et le chocolat suivent des chemins très différents. Le café libère du dioxyde de carbone après la torréfaction. Ce gaz peut gonfler le sachet scellé s’il n’est pas évacué. Les valves de dégazage sont donc indispensables sur la plupart des sachets de café fraîchement torréfié. Ces valves unidirectionnelles permettent au gaz de s’échapper sans laisser entrer l’oxygène. Cela évite que le sachet n’éclate tout en préservant la fraîcheur. Le chocolat et le cacao ne dégagent pas de gaz après l’emballage. Leur structure est stable. Une valve serait donc inutile, voire source de coût ou de complexité supplémentaires. On n’en trouve que si le produit contient du café ou d’autres ingrédients susceptibles de dégager des gaz.